SI LES DÉBUTS DE CULTURES LOCALES M'ÉTAIENT CONTÉS...

AU COMMENCEMENT LES GRANDS TRAVAUX...

Novembre 2010

L'hiver avance à grand pas... la végétation se prend du repos mais nous, on chôme pas ! Ces deux derniers mois, nous avons entrepris une course contre les saisons pour parvenir à monter notre tunnel en un temps record afin de pouvoir enfin planter les petits légumes qui viendront garnir votre panier, tout ça avant les grands froids. On doit bien admettre qu'on est un peu sur les rotules mais on voit le bout du tunnel (haha, petit clin d'oeil à tous ceux qui n'ont pas pu s'empêcher de faire ce jeu de maux!). Plutôt que de vous ennuyer avec un texte descriptif de ces derniers mois nous vous avons concocté une petite recette !

Recette pour construire un beau tunnel maraîcher

Ingrédients

• 6 éléments d'arceaux x 35,
• Des centaines de barres de fer,
• Des centaines d'écrous et de vis,
• Des instruments pour mesurer les pentes du terrain (un tunnel à peu prêt droit c'est mieux),
• Une gouttière,
• 4 km de fil de fer,
• 2400 attaches pour fixer les fils de fer,
• 1600 m2 de bâche plastique,
• Des échelles,
• une boîte à outils bien fournie ou des amis plein d'outils,
• Des pelles et des bêches,
• Une camionnette pour transbahuter tous les ingrédients,
• Des bottes,
• Etc.

En plus de ces ingrédients, il vous faudra :
• Beaucoup de bénévoles, des forts et des moins forts, des grands et des moins grands (c'est pour ça qu'il vous faudra plusieurs échelles !), mais surtout des personnes ultra motivées, prêtes à braver toutes les conditions climatiques (la palme revient à ceux qui ont survécu à la bise!).
• Une grande faculté d'organisation pour coordonner tous ces bras.
• une capacité d'adaptation prononcée (pour courir chez le fournisseur le plus proche pour acheter ce qui manque ou pour changer tout le planning parce qu'ils annoncent de la neige pour mardi !).
• Dynamisme et bonne humeur par tout temps.

Ensuite, il ne vous reste plus qu'à ne pas compter toutes les heures de travail, tous les plats de pâte sauce tomate avalés en vitesse, tous les muscles qui font mal et à persévérer et vous aurez bientôt :
• 274 côtes de bette
• 9600 oignons et échalotes !

N.B. : Rassurez vous, vous n'aurez pas que des côtes de bette et des oignons et des échalotes dans vos paniers, d'autres plantations auront lieu à la fin de l'hiver, puis tout au long de la saison.

Les dernières semaines en photos



Octobre 2010
Inscriptions 2011 ouvertes !

Septembre 2010
Transport du tunnel à Dardagny


Une fois le bi-tunnel démonté, il a fallu le déplacer jusqu'aux terres que nous allons cultiver à Dardagny. On s'est creusé la tête un bout de temps pour savoir comment on allait s'y prendre pour déplacer des tonnes d'acier et des pièces allant jusqu'à 7 mètres de longueur. On a bien pensé à louer un poids lourd mais on doit admettre que notre budget était plutôt réticent à cette solution. Pour finir, une fois de plus, c'est grâce au dynamisme de nos amis que nous avons joué la carte du "moyen du bord". C'est ainsi que nous avons réalisé la prouesse de transporter notre tunnel en une journée et pas moins de 5 aller-retours du canton (en prenant tous les détours possibles et imaginables pour éviter échafaudages, dos d'âne, montées, descentes, etc... un vrai casse-tête quand la destination finale est Dardagny!). On vous laisse découvrir ce convoi audacieux !

Août-septembre 2010

Démontage du tunnel

Nous ne pourrions pas fournir des légumes dès le mois d'avril sans tunnel maraîcher. Quand on raconte que nous sommes actuellement en train de démonter un tunnel, certains ont cru qu'on démontait un tunnel routier (avec la montagne, oui oui) ! Il s'agit donc d'un tunnel maraîcher, une de ces serres en arcs de cercle avec des plastiques pour laisser transparaître la lumière pour que poussent des petites tomates en dessous, par exemple. Quand on s'est renseigné pour acheter un tunnel neuf, on a bien failli s'étouffer ! On a donc fait le tour des maraîchers genevois pour voir si quelqu'un ne vendrait pas un tunnel d'occasion à un prix raisonnable. On a trouvé encore mieux : une maraîchère qui part à la retraite nous lègue son bi-tunnel, à condition qu'on se débrouille pour le démonter et l'évacuer. C'est donc parti !

D'abord il a fallu tondre, débroussailler, tronçonner la végétation qui avait envahit le tunnel. Impossible de passer sous le tunnel : ronces, arbres, orties et autres végétaux remplissaient le bi-tunnel sur toute sa hauteur, sa largeur et sa longueur !

74 mètres de long, 14 mètres de large, environs 3.5 mètres de hauteur, des milliers de boulons (dont la plupart sont rouillés, grippés, tordus,...). Bref c'est un vrai challenge ! Et l'heure tourne : il doit être démonté pour fin septembre, afin d'être remonté en octobre. Eh oui, fin octobre il faut planter les cultures dites hivernées, c'est-à-dire qui passent l'hiver, afin de pouvoir remplir vos cabas dès avril. Heureusement que des copains nous soutiennent et viennent nous donner des coups de mains. On va être drôlement musclés d'ici quelques mois !

Voilà à quoi le bi-tunnel ressemblait avant...


Petit à petit, à force de dévisser des boulons, nous avons fini par désassembler cette énorme structure métallique. Notre bi-tunnel est enfin en pièce détachée. Malgré le temps et l'énergie dépensés, nous avons pris du plaisir à jouer au petit mécano.

Impressionnant, non ?!

Un GRAND MERCI à tous ceux qui nous ont donné un coup de main. Votre soutien nous encourage beaucoup et nous permet de pas trop paniquer devant l'ampleur du travail et du défi dans lesquels nous nous sommes lancés...